Le Conseil Régional des Personnes Accueillies et Accompagnées en Auvergne Rhône-Alpes souhaite mieux connaître et appréhender les problématiques des personnes précaires. C’est une instance de participation. L’objectif est de porter une parole collective de leurs demandes et de faire remonter les envies et les besoins.

L’organisme porteur du projet 

Le Conseil Régional des Personnes Accueillies et Accompagnées (CRPA) Auvergne Rhône-Alpes

Brève description de l’organisme porteur du projet 

Le CRPA (Conseil Régional des Personnes Accueillies ou Accompagnées) a pour objectif de favoriser la participation des personnes précaires dans l’élaboration des politiques publiques qui les concernent.

Personnes concernées par linitiative

Le projet s’adresse aux personnes en situation de précarité qui vivent et sont accompagnées en Auvergne Rhône-Alpes. Elles ont des profils divers : sans-domicile fixe, personnes accueillies dans des centres d’hébergement ou ayant recours à des associations pour un accompagnement social, retraités qui ont connu l’expérience de la rue. 

Une quinzaine de représentants, appelés délégués, ont pu témoigner de leur vécu lors d’instances comme la commission DALO sur le droit au logement, lors de réunions sur la question du RSA ou encore sur des temps d’échanges sur l’accès au droit des personnes précaires.

Calendrier

De septembre 2021 à août 2022.

Principaux acteurs qui accompagnent financièrement le projet

Association Georges Hourdin, Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREDS), Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIAL).

Contact
Laëtitia Gawlik, animatrice du CRPA
Tél. : 07 77 26 96 09

E-mail : laetitia.gawlik@armeedusalut.fr

La crise sanitaire a exacerbé les difficultés de jeunes en situation de précarité. À cela s’ajoute, un sentiment de mal-être et une perte de vision dans l’avenir. L’association CRIDEV, à Rennes, a mis en place des ateliers « Désorientations » afin de créer un espace pour partager des expériences, questionnements et doutes. Des permanences d’entraide administrative ont été également organisées.


L’organisme porteur du projet

CRIDEV

Brève description de l’organisme porteur du projet

Le CRIDEV est un « Centre de Ressources et d’Interpellation pour un monde sans rapports de domination ». L’association, créée en 1974, traite principalement les thématiques liées aux injustices sociales en France et à l’étranger : les discriminations, l’interculturalité, les néo-colonialismes, les solidarités et mobilités internationales, les résistances citoyennes, les droits non respectés des populations opprimées.

Personnes concernées par l’initiative

Ce sont essentiellement des étudiants ou des chômeurs en situation de précarité qui ont des difficultés d’accès aux droits. 

Moyens mis en œuvre

Pendant quatre mois, un cycle de cinq ateliers a permis aux participants d’échanger sur leur vécu. Ces temps de causeries ont donné lieu, par exemple, à des discussions autour du sexisme.

Un espace « ressources administratives » a été aménagé. Des bénévoles du CRIDEV, qui ont déjà surmonté des difficultés d’accès aux droits, ont été formés pour accompagner sur le volet entraide administrative. 


Calendrier du projet

Février à décembre 2022.

Les principaux acteurs qui accompagnent financièrement le projet

Association Georges Hourdin, Association Agir sa vie

Contacts

Elise Schumacher, accompagnatrice et formatrice au CRIDEV

41 avenue Janvier – 35000 Rennes

Tél. : 02 99 30 27 20

Le projet visait à construire un parcours sonore pour relayer auprès d’élus locaux la parole et l’analyse de personnes en situation d’exclusion (SDF, personnes migrantes…) fréquentant le restaurant social Leperdit (Rennes), que les gens appellent communément Le fourneau, lors de l’inauguration de ses nouveaux locaux, en janvier 2019. L’objectif était double : permettre aux personnes vivant la grande précarité d’avoir un espace d’expression de leurs analyses et de leurs vécus et amener les élus à mieux comprendre les mécanismes d’exclusion et d’avoir un retour sur les dispositifs en cours de la part des premiers concernés.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-le-restaurant-leperdit-accueille-150-sdf-chaque-jour-6462891

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Depuis 2016, l’association Emmaüs Lespinassière anime un chantier d’insertion en agroécologie dans le village de Lespinassière (Aude), à destination de personnes condamnées en fin de peine. Dans la perspective des Rencontres culturelles Escampeta de 2018, qui avait pour thème « Liberté(s) », l’association a réalisé le projet « Raconte ta liberté » qui s’est décliné en un documentaire sonore et une exposition photo. Pour tisser du lien avec les habitants du village et les sensibiliser à cette alternative à la prison, l’équipe de l’association a ainsi interviewé une douzaine de personnes, qu’il s’agisse d’habitants ou de détenus accueillis par Emmaüs Lespinassière, sur le thème de la liberté et les a photographiées dans un lieu du village symbolisant la liberté, grâce à un dispositif appelé streetbox, un appareil polaroid géant qui permet d’offrir immédiatement la photo prise à chaque participant.

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Le « Café de l’Atelier » est un lieu ouvert par l’association « Atelier coopératif et citoyen » en plein vieux Vannes afin d’échanger et de décider la mise en place de différentes coopérations entre, d’une part, des personnes vivant diverses formes de solitude liées à leur situation de précarité ou de souffrance psychique et, d’autre part, des citoyens intégrés dans la vie de la cité.

Le café est un lieu convivial où les personnes – au nombre d’une bonne vingtaine en moyenne – se retrouvent deux fois par semaine. Chacun peut venir proposer des actions solidaires : elles sont mises en place ensemble et les décisions sont prises collectivement afin d’établir un échange et d’apprendre les uns des autres. Un grand tableau permet de recenser les propositions faites.

Le café sert aussi de lieu de formation : une première a été organisée sur l’accueil en juin 2015, une autre sur la co-responsabilité en novembre 2015. Différents thèmes de débat sont aussi abordés : la relation à l’alcool, les rapports homme-femmes. Tout cela contribue à l’expression des personnes les plus vulnérables et à leur construction citoyenne.

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Les Parlements libres des jeunes ont pour objectif de mettre en avant les préoccupations des jeunes adultes de 18 à 30 ans (questionnement économique, questionnement sur les discriminations) vivant en milieu populaire ou rural, avec ou sans qualifications. Tous peuvent s’exprimer lors d’assemblées annuelles pour mieux construire la société de demain.

Ces rencontres permettent à chacun de ces jeunes adultes de faire entendre leurs colères, leurs espoirs ou leurs rêves. C’est également l’occasion pour eux de s’unir, d’avoir confiance en leurs capacités et de s’organiser collectivement pour améliorer leurs conditions de vie et leur accès au monde du travail.

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A la demande de personnes en situation de grande précarité engagées dans le Mouvement ATD Quart Monde et avec elles, une recherche-action a été lancée en Lorraine en 2009 afin de créer un contrat de garantie santé et prévoyance qui réponde le mieux possible à leurs besoins. Les personnes en situation de pauvreté ont notamment défini le “panier de soins” adéquat à leurs besoins. A partir de cette première démarche régionale, une réflexion s’est engagée pour la généraliser à toute la France.

En juin 2013, la création de l’Association pour l’accès à la Complémentaire Santé des populations en Précarité (ACS-P) a permis, au travers d’une association nationale, de proposer un contrat santé et prévoyance inspiré de ce modèle. Cette nouvelle forme d’aide est ainsi née de la mobilisation et de la consultation des citoyens en situation de précarité et de pauvreté, ce qui est rare.

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L’Atelier est un groupe de personnes ayant connu la vie à la rue qui part rencontrer d’autres personnes ayant des expériences similaires autour de l’accompagnement du deuil et de la dignité des funérailles pour échanger sur les pratiques et s’enrichir mutuellement.

Le but est de donner la possibilité à un groupe de personnes de prendre en charge la préparation d’un projet collectif, de développer la prise de responsabilités et de parole, de partager des expériences et recevoir celles des autres, de rédiger un compte rendu de l’expérience pour le rendre utile à d’autres et de soutenir les associations et collectifs sur le terrain.

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« La misère est une violation des droits de l’homme »  (Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies sept 2012). La  lutte contre la grande pauvreté et l’exclusion n’est pas affaire d’assistance mais d’accès aux droits fondamentaux (droit de vivre en famille, droit au logement, droit à l’éducation, à la formation et au travail, droit à la culture, accès à la justice…). Pendant un an, partout en Europe, ont été récoltés des récits d’expériences sur le respect ou non, sur l’effectivité ou non des droits fondamentaux des personnes vivant la grande pauvreté. Ces récits, écrits par ou avec elles, ont montré  le gouffre qu’il y a entre le droit, son effectivité et l’incompréhension réciproque qui existe entre les très pauvres et les professionnels de la justice  chargés de faire respecter ces droits.

En avril 2014, un séminaire « Justice et Droits de l’Homme » a rassemblé soixante-dix personnes venues de Belgique, d’Espagne, de France et des Pays-Bas dont vingt cinq ayant l’expérience de la grande pauvreté. Le but était de réfléchir, avec et à partir d’eux, à construire ensemble (professionnels du droit, personnes ayant l’expérience vécue de la grande pauvreté et citoyens solidaires) des pistes d’actions pour que la justice contribue davantage à ce que les droits fondamentaux deviennent réellement des droits pour tous.

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Ces journées étaient conçues pour permettre le partage et la mutualisation des expériences. Elles sont parties du constat que les personnes vivant dans la pauvreté ont une vraie capacité à exprimer leur avis, à prendre des initiatives, à faire des propositions et à être acteurs. Cette capacité d’agir s’exerce dans tous les domaines : social, familial, politique, culturel… Cette réalité est souvent méconnue des décideurs politiques et de ceux qui ne sont pas concernés par la pauvreté.

L’objectif principal était donc de donner la parole aux personnes confrontées à des situations économiques et sociales difficiles, voire extrêmes, de façon à rendre visible les initiatives et actions auxquelles elles prennent part. Le second but était de réunir tous ceux qui font le pari de « l’action collective » et de « la co-construction ».

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